Acquisition de V par Bell
Le CRTC et le Bureau de la concurrence doivent refuser la transaction et empêcher la création d’un écrasant monopole pancanadien.
chaînes
stations télé locales
stations radio
faces publicitaires
sites Internet
applications
capitalisation boursière
revenus totaux pancanadiens (2018)
portée en télévision au Canada
1. « Propriétés avec participation parfois minoritaire »
2. « Tableau mis à jour, présenté dans le mémoire de Québecor relatif à l’acquisition de V par Bell, déposé au CRTC le 28 novembre 2019.
Source: Bell Média
Les chaînes télé de Bell ont rapporté, en 2018, plus de 2 milliards de dollars, soit près de 6 fois supérieurs aux revenus de TVA, et rejoignent à elles seules 80% des Canadiens. Bell est dominante à travers le Canada ainsi qu’au Québec et ne peut être égalée par aucun autre joueur de l’industrie. Si Bell venait à avaler V, cela accentuerait les risques d’abus de position dominante pour éliminer toute concurrence, nuisant gravement au marché québécois francophone.
Le CRTC doit donc évaluer cette transaction sous tous les angles, et ne pas s’attarder seulement aux parts d’écoute. D’ailleurs, Bell confond popularité et dominance. Détenir des parts d’écoute importantes signifie qu’une chaîne connaît une popularité auprès des téléspectateurs. Or, la vraie dominance sur le marché est celle de Bell puisqu’aucune autre entreprise canadienne, voire mondiale, n’a autant d’emprise sur les médias, sur la vente de publicité et sur l’obtention des redevances.
Source : CRTC 2018 Rapports annuels cumulés.
Au contraire. Avec V, Bell contrôlerait 43 % des revenus publicitaires totaux au Canada et plus de 48 % des revenus publicitaires des télévisions traditionnelles privées canadiennes. Cette dominance inégalée est insoutenable dans le marché publicitaire canadien déjà fragilisé.
Source : CRTC 2018, Rapports annuels cumulés – Télévision traditionnelle et Services individuels facultatifs et sur demande – Relevés statistiques et financiers.
L’acquisition de V conduirait Bell à un pas de plus vers le retour d’un monopole, causant un effet domino lourd de conséquences pour le reste de l’industrie:
Résultat : le consommateur finira définitivement par en faire les frais.
Bell se débarrasse de la chaîne V (alors TQS) aux mains de Remstar au lieu d’assurer sa pérennité.
Bell tente d’acheter Astral mais se fait rabrouer par le CRTC :
« La transaction proposée soulevait des préoccupations sérieuses à l’égard de la saine concurrence, de la concentration de la propriété dans les marchés de la radio et de la télévision, de l’intégration verticale ainsi que de l’exercice anticoncurrentiel du pouvoir dans le marché. »
* − Extrait du communiqué « Le CRTC refuse d’autoriser l’achat d’Astral par BCE – La transaction ne sert pas l’intérêt des Canadiens ni celui du système canadien de radiodiffusion », 18 octobre 2012
Le Bureau de la concurrence conclut une entente avec Bell Canada exigeant que Bell paie 10 millions de dollars pour publicité trompeuse
Le Bureau de la concurrence poursuit Bell, Rogers et Telus pour publicité trompeuse et réclame le remboursement des consommateurs ainsi que des sanctions de 31 millions de dollars
Importants dessasissements afin que la fusion Bell-Astral soit approuvée.
Bell Canada congédie le président de Bell Média, Kevin Crull, qui était intervenu dans les décisions éditoriales du réseau de télévision CTV.
« Le fait qu’une compagnie réglementée n’apprécie pas une décision est une chose. Cependant, une allégation voulant que la plus grande compagnie de communications du Canada manipule la couverture de l’actualité est troublante. »
– Jean-Pierre Blais, alors président du CRTC.
Bell Canada parvient à une entente avec le Bureau de la concurrence au sujet de sa gestion des critiques faites en ligne.
Les clients de Bell recevront jusqu’à 11,82 millions de dollars en vertu d’une entente conclue avec le Bureau de la concurrence sur les frais pour des « messages textes payants » non sollicités.
Pour acquérir MTS, Bell doit vendre des actifs et fournir des services à Xplornet.
Précis d’information : Décision du commissaire de la concurrence de rejeter le projet d’acquisition des chaînes Historia et Séries+ par Bell.